Une convention a été signée entre l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie et sa partenaire française en vue de renforcer la coopération technique et favoriser l’efficacité énergétique et les technologies propres.
L’Agence nationale de maîtrise de l’énergie (Anme) a signé, récemment, une convention de coopération avec l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie en vue de mettre en place les conditions fondamentales de la collaboration technique entre les institutions concernées dans le domaine de l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et les technologies propres.
Les actions prévues devraient consacrer le développement durable et faire face aux changements climatiques. La convention va permettre, en outre, l’échange d’expertises et de données dans les domaines de l’énergie, de l’environnement et du climat.
La coopération souhaitée devrait faciliter l’élaboration d’études et de projets communs - entre la Tunisie et la France et les différents pays méditerranéens - dans les secteurs prioritaires en énergie et technologies propres. Les deux parties s’engagent, à la faveur de ladite convention - dont la durée est de trois ans renouvelables -, à encourager l’échange des connaissances et de tisser des relations de partenariat entre les établissements nationaux, les laboratoires de recherches, les entreprises tunisiennes et françaises opérant dans les domaines de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
Accompagnement technique
Par ailleurs, les parties française et tunisienne se sont mises d’accord - toujours dans le cadre de cette convention - pour renforcer les relations entre les collectivités locales françaises et tunisiennes.
L’objectif est de réaliser des projets concrets crédibles et durables. Un intérêt sera donné également aux activités de l’Association méditerranéenne des agences de maîtrise de l’énergie qui pourrait avoir un siège permanent en Tunisie.
Un accompagnement technique sera programmé par la partenaire française au profit de l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie. Les défis que doivent relever les autorités compétentes tunisiennes concernent notamment l’efficacité énergétique et les technologies propres.
L’objectif est de réduire la pression exercée sur les importations des hydrocarbures dont les cours sur le marché international connaissent régulièrement des fluctuations avec des révisions à la hausse ou à la baisse.
Dans le secteur de l’industrie - qui est énergivore, plusieurs entreprises tunisiennes ont déjà commencé à appliquer leur programme en matière d’efficacité énergétique et de recourir aux énergies renouvelables et notamment solaire. Les entreprises ont le droit - selon la réglementation en vigueur - de vendre le surplus d’électricité à la Société tunisienne de l’électricité et du gaz. De nouvelles recettes peuvent donc être obtenues grâce à cette option pour l’efficacité énergétique en recourant aux énergies renouvelables.
Du travail reste à faire, cependant, pour généraliser l’efficacité énergétique à toutes les entreprises industrielles même à celles qui se trouvent dans les régions intérieures qui n’ont pas encore jugé utile d’intégrer les énergies renouvelables et les technologies propres dans leur système productif.
Le secteur du transport est considéré, lui aussi, comme énergivore, compte tenu de sa consommation en accroissement continu des hydrocarbures. L’encouragement du transport collectif - ferroviaire et routier - peut réduire un tant soit peu la consommation des hydrocarbures dans la mesure où les propriétaires des voitures particulières auront à leur disposition un transport en commun moderne, rapide et sécurisé.
Le réseau ferroviaire rapide (RFR) - qui concerne le Grand-Tunis — constitue une solution appropriée pour limiter l’utilisation du véhicule particulier, réduire la pollution de l’atmosphère et favoriser le développement durable. Le secteur du bâtiment est, de même, impliqué dans les actions de maîtrise de l’énergie et l’efficacité énergétique.
L’isolation des bâtiments et le choix de leur emplacement, l’utilisation d’équipements électroménagers à faible consommation d’énergie et l’installation de panneaux photovoltaïques sont autant d’opérations que les agents immobiliers et les habitants peuvent prendre en considération pour diminuer la facture énergétique.
Source : La Presse