Les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique constituent des solutions appropriées pour faire face à une consommation croissante d’une année à l’autre. Le 2e Salon international des technologies de l’environnement et des énergies renouvelables (Envirotec et Energie Expo’2014) a été inauguré hier à l’Utica pour se poursuivre jusqu’au 30 mai. Plusieurs entreprises dans le domaine de l’environnement et de l’énergie ainsi que des associations et des organismes publics ont présenté leurs produits et leurs services aux visiteurs.
L’édition de ce Salon a fixé pour objectifs la sensibilisation des différents intervenants et les citoyens quant à l’importance de la préservation de l’environnement, de la production et l’utilisation des énergies renouvelables et la résolution des problèmes provenant des décharges contrôlées.
M. Habib Ben Nassr, (Steg énergies renouvelables), a abordé le thème des «énergies renouvelables : facteur de compétitivité des entreprises». Il a donné un aperçu du contexte énergétique mondial, des techniques de production de l’électricité, de la maîtrise de l’énergie et l’encouragement de la production des énergies renouvelables par la Steg conformément au cadre réglementaire en vigueur.
A titre d’exemple, la consommation mondiale de gaz passera de 23% en l’an 2000 à 28% en 2030 alors que le recours au nucléaire passera de 8% à 5%. Les différentes énergies ont une durée de vie spécifique tandis que la consommation ne cesse d’évoluer à un rythme rapide.
La production énergétique de l’Afrique représente 9,5% au niveau mondial, 12,5% du pétrole et 6,8% du gaz.

Augmentation de la valeur des subventions
L’orateur a relevé que parmi les lacunes constatées, celles qui concernent l’approvisionnement et l’accès à l’énergie, l’insuffisance de l’investissement dans le secteur. Pourtant, l’Afrique dispose d’un potentiel important d’énergies renouvelables. Au niveau national, le contexte se caractérise par des ressources énergétiques limitées et une croissance de la demande.
La Tunisie importe une quantité de ses besoins du marché mondial où les prix ont connu une flambée sans précédent. Les subventions destinées à l’énergie ont connu une augmentation importante de 5.200 MDT avec des taux de 43% pour les produits pétroliers, 41% pour l’électricité et 16% pour le gaz. Le déficit énergétique est estimé à 1,67 million de tonnes équivalent pétrole (tep) en 2012. A lui seul, le secteur de l’industrie consomme près de 36% de l’énergie. Pour ce qui est de l’électricité, la consommation annuelle moyenne a augmenté au cours des dernières années de 5%.

La pointe de la consommation est généralement constatée au cours du mois de juillet quand tous les foyers, administrations et entreprises allument leurs climatiseurs pendant une longue période. La stratégie mise en place se base notamment sur la sécurisation de l’approvisionnement et la diversification de l’offre en électricité. Il s’agit aussi de développer de nouvelles sources énergétiques en tirant profit des énergies renouvelables et d’exploiter le potentiel de l’efficacité énergétique.
La Tunisie est également favorable à l’intégration des marchés régional et international notamment par les interconnexions avec l’Algérie et la Libye.

Source : La Presse