Au moment où 46 projets d’investissement dans les énergies renouvelables viennent d’obtenir des autorisations, cette filière fait toujours face à plusieurs difficultés.
A cet égard, le financement demeure un important obstacle auquel sont confrontés les investisseurs, dans la mesure où les banques et les bailleurs de fonds considèrent que ce genre de projets, lancés dans le cadre de contrats conclus avec la Steg, sont des projets à risque et refusent de les financer, indique à l’Agence TAP, l’expert international en énergie, Ezzedine Khalafallah.
Il cite également, le problème de retard enregistré dans le raccordement de la centrale solaire au réseau électrique de la Steg, ce qui bloque le projet et ne permet pas l’investisseur d’honorer ses engagements envers les banques.
Ainsi, ” La centrale solaire appartenant à la société Eni attend d’être raccordée au réseau électrique de la Steg depuis environ 8 mois “, fait-il remarquer .
Sur un autre registre, Khalfallah réitère l’importance de recours aux énergies renouvelables pour la production de l’électricité, affirmant que cette énergie propre est en mesure d’assurer la sécurité énergétique de la Tunisie, de favoriser la création de nouveaux postes d’emploi, ainsi que de diversifier les sources et de réduire le coût de production d’électricité.
En effet, le coût de production d’électricité à partir du gaz naturel en Tunisie est estimé à plus de 300 millimes par kilowattheure, tandis que les prix offerts par les projets d’énergies renouvelables sont beaucoup plus bas, au niveau de 70 millimes par kilowattheure, affirme-t-il.
Et d’ajouter que ” les prix des carburants sont souvent, variables, tandis que le prix des énergies renouvelables reste stable pendant une période pouvant aller jusqu’à 20 ans “.
” La Tunisie dispose d’un grand potentiel solaire mais, qu’elle a pris du retard dans son exploitation”, affirme le président de la CONECT, Tarek Cherif, lors d’une visite organisée samedi 12 juin par la confédération à la Centrale photovoltaïque de Tozeur .
Il lance à cette occasion, un appel au gouvernement pour soutenir l’investissement dans les énergies renouvelables rappelant que la bureaucratie et la difficulté d’accès au financement entravent le développement des énergies renouvelables en Tunisie. Pour lui, le recours aux énergies propres permet d’instaurer un “meilleur développement”.
Le représentant de la Banque Européenne d’Investissement en Tunisie, Jean-Luc Revéreault souligne quant à lui, la disposition de la Banque à financer des projets d’énergies renouvelables en Tunisie. Il rappelle que ” la BEI a pris, l’année dernière, la décision d’arrêter de financer les projets dans les secteurs utilisant les énergies fossiles et les projets se basant sur le pétrole et le gaz “.
Et de poursuivre ” nous avons pris la décision de financer les investissements dans les énergies renouvelables et la BEI est prête à financer ce genre de projets en Tunisie, qu’il s’agisse de projets relevant du secteur public (STEG) ou privé “.